« Je viens de cette âme qui est à l’origine de toutes les âmes. Je suis de cette ville qui est la ville de ceux qui sont sans ville. Le chemin de cette ville n’a pas de fin. Va, perds tout ce que tu as. C’est cela qu’est le tout ». Ce beau poème est de Rûmi, un poète persan. Grâce à ces quelques phrases, je me suis amourachée de ce pays aux multiples facettes. Si comme moi, vous avez envie d’y voyager, voici le guide complet.
Partez à la découverte d’Iran
Pays de montagnes par excellence, l’Iran est bordé au Nord par l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan ainsi que la mer Caspienne. À l’Est on retrouve, l’Afghanistan et le Pakistan. Au Sud, le golfe d’Oman et le golfe Persique. Enfin, à l’Ouest s’étendent l’Irak et la Turquie.
Grand comme trois fois la France soit 1 648 000 km², l’Iran est habité par 81 226 870 personnes. Cette population est partagée sur 49,3 habitants/km. La monnaie utilisée par cette république théocratique est le rial. Si vous y voyagez, vous entendrez principalement la langue persane qui est la langue officielle de ce pays. Toutefois, il n’est pas rare de croiser d’autres langues régionales.
Étant un grand pays, Iran abrite de nombreux peuples et ethnies : Arabes, Arméniens, Assyriens, Azéris, Baloutches, Gilakis, Kurdes, Lors, Manzadaranis, Persans, Qashqai et Turkmènes.
La cuisine iranienne
Durant mon séjour, j’ai pu constater que les établissements culinaires de ce pays ne servent pas vraiment de bons plats. La plupart d’entre eux se spécialisent dans le fast-food. Et même si on peut y croiser des restaurants avec un décor un peu plus convenable, le menu ne s’éloigne pas vraiment de ceux des fast-foods.
Le plat favori des Iraniens reste le kebab. Pour un meilleur goût, il peut être accompagné avec du riz (qui est servi sans saveur) ou encore une demi-tomate grillée selon les envies.
Toutefois, ce pays est riche en primeurs. Cela donne donc l’occasion à tous les foyers de cuisiner des plats très savoureux et surtout variés. Si vous avez donc envie de gouter les spécialités du coin, n’hésitez pas à vous faire inviter dans les foyers iraniens.
Côté boisson, l’alcool est prohibé dans tout le territoire. Mais pour combler votre soif, vous pouvez déguster du thé ou encore du dough. L’expérience peut être meilleure si vous les savourez dans des maisons de thé.
L’architecture iranienne
Lorsqu’on rentre dans un pays, la première chose qu’on constate est la manière dont les habitants structurent leurs maisons, leurs immeubles et leurs édifices. L’architecture persane ne s’éloigne pas vraiment de l’architecture indienne ou asiatique.
L’agencement des bâtiments est très correct, avec plusieurs ornements. La plupart sont complètement couverts de céramiques polychromes qui représentent des fleurs ou des calligraphies. Toutefois, le bleu est une couleur très dominante dans l’architecture de ce pays. Et cela rend les choses plus magiques, car on dirait que les dômes se fondent dans les cieux.
On y compte aussi des éléments répétitifs : une cour interne, des arcades, ou des salles voûtées qui ouvrent sur la cour (appelé iwans). Ce dernier élément est visible même dans les mosquées.
La peinture persane
La peinture iranienne date du 11e au 13e siècle, soit durant l’époque Seldjoukide. Elle apparait pour la première fois dans le Coran et se propage ensuite dans les autres livres du 13e et 14e siècle soit durant la domination mongole.
Parmi les nombreux peintres perses, trois d’entre eux tirent l’épingle du lot grâce à leur expertise : Mir Sayyid Ali, Kamaleddin Behzadand et Mihr ‘Ali.
L’art de l’écriture coufique est aussi très utilisé pour la décoration de nombreux établissements religieux.
L’artisanat iranien
L’artisanat iranien tourne particulièrement sur les tapis. D’ailleurs, cette renommée date d’il y à des millénaires. Actuellement, les artisans tapissiers continuent la fabrication de tapis à la main dans plusieurs villes du territoire iranien. Ce qui m’a le plus étonné ? Les spécificités et les motifs sur les tapis sont différents en fonction de la ville.
Ne vous trompez pas, car les tapis ne sont pas seulement des éléments décoratifs. Ils sont utilisés en tant que signe extérieur de richesse. Un tapis basique est constitué par 30 nœuds au cm². Lorsqu’il atteint les 50 nœuds, on peut dire qu’il est de meilleure qualité et plus résistant.
Mais le tapis n’est pas l’unique forme d’artisanat. On y retrouve aussi la construction de nappes, couvre-lits et autres textiles imprimés par le biais des blocs de tampons ou qalam qar.
Les traditions et coutumes
Les traditions et coutumes persanes sont des éléments très importants pour le pays. Cela commence par le respect de la religion. Comme c’est une République islamique, cette dernière agit comme Guide suprême du pays. La population est majoritairement musulmane.
Vous constaterez rapidement la place de la religion dans la vie de tout un chacun. Et même si vous n’êtes qu’en visite dans le pays, vous devez respecter à la lettre les règles qui sont en vigueur dans la République islamique. Par exemple, les femmes doivent impérativement porter le foulard (pour cacher les cheveux) et le roupouch (pour couvrir le corps). Les hommes doivent quant à eux porter un pantalon (pas de short ni de bermuda).
Durant le ramadan, il est interdit de manger, de mâcher et de fumer entre le lever et le coucher du soleil. Si vous avez vraiment envie de le faire, ne le faites pas en public.
Les Iraniens sont aussi pratiquants du taarof. C’est-à-dire une forme de politesse hors du commun. Par exemple, si vous invitez un iranien il va toujours le décliner. Il faut donc insister pour qu’il accepte votre invitation.
Vous avez déjà entendu parler de l’hospitalité orientale ? Si vous avez envie d’une preuve concrète, allez en Iran. Il n’est donc pas rare que les vendeurs du bazar vous invitent à prendre le thé dans sa boutique.
J’ai eu la chance d’y aller. Et je peux vous dire que les Iraniens sont des personnes très gentilles, sociables, souriantes et surtout polies. Si vous avez besoin d’aide, ils ne vont pas hésiter à vous prêter main-forte.